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SANTÉ

On dit STOP aux troubles urinaires !

Dysurie, pollakiurie, hématurie, cystite interstitielle… Ces noms barbares ne vous disent sûrement rien et pourtant, beaucoup d’entre vous ont déjà souffert de gêne urinaire.

Au cours de la vie, le corps de la femme doit s’adapter sans cesse… à des changements de poids, à la gravité, à la chirurgie, au temps qui passe… Ses organes pelviens, dont fait partie la vessie, s’acclimatent régulièrement à ces changements. Or, pour bien des femmes
évoquer des désordres urinaires équivaut à subir une humiliation totale. Il est grand
temps d’éradiquer ces stéréotypes.

Les troubles urinaires, de quoi s’agit-il ?
Les troubles urinaires régoupent l’ensemble des affections et des dysfonctionnements susceptibles de rendre la miction (le fait d’uriner) problématique. La miction est considérée
comme étant «normale» lorsqu’elle est indolore, complète et non contrariée. Les troubles urinaires peuvent être de nature et d’origine diverses. Ils sont primitifs dès lors qu’ils sont présents depuis la naissance, et secondaires lorsqu’ils surviennent à la suite d’une lésion, d’une maladie, d’une grossesse…

Qui sont-ils ?
Les troubles urinaires les plus fréquemment observés sont les suivants :
• la dysurie, qui se traduit par un jet d’urine de faible intensité et potentiellement haché ;
• la pollakiurie, qui correspond à une fréquence excessive des mictions ;
• la polyurie, un symptôme caractérisé par l’augmentation du volume des urines (plus de 3 litres par jour) ;
• l’oligurie, un symptôme caractérisé par la diminution du volume des urines (moins de 500 millilitres par jour) ;
• la rétention urinaire, c’est-à-dire l’impossibilité partielle ou totale de vider la vessie ;
• l’hématurie, présence de sang dans les urines ;
• l’incontinence urinaire (fuite), qui se définit par la perte involontaire et incontrôlable d’urine ;
• l’anurie, soit l’absence d’urine dans la vessie ;
• le résidu post-mictionnel, présence d’urines résiduelles après la miction ;
• l’urine trouble, une coloration anormale des urines.

D’ou viennent-ils ?
Les troubles urinaires peuvent avoir une multitude de causes. Ils peuvent ainsi survenir à la pression mécanique exercée sur la vessie lors de la grossesse ou de l’accouchement ; à la suite d’adhérences, du fait d’une endométriose ou résultantes d’une chirurgie abdominopelvienne ; après une irritation prolongée provoquant une perte d’élasticité des tissus, comme cela arrive en cas de cystites interstitielles ou infections urinaires à répétition ; en cas de traumatisme au niveau du bassin comme un chute sur le coccyx. L’étiologie peut encore être psychologique ou découler d’une maladie neurologique comme la sclérose en plaques, Alzheimer ou les atteintes liées au diabète…

À tout problème une solution
Des solutions existent pour vous aider à diminuer voire même stopper ces gênes. Parlez-en ! Les troubles de la vessie sont handicapants, ne les laissez pas paralyser votre vie sociale. De nombreux soignants peuvent vous aiguiller. Il est donc prudent de consulter votre médecin qui s’assure qu’aucune urgence médicale ou pathologie organique dégénérative nécessitant un traitement médicamenteux ou chirurgical n’est nécessaire. Exemple ? En cas d’infection urinaire, une antibiothérapie peut être prescrite afin d’éliminer les bactéries responsables. Votre médecin peut également vous demander d’aller réaliser des examens complémentaires
pour écarter une pathologie, en fonction des symptômes que vous présentez. Il est également nécessaire de bien muscler son périnée chez la sage-femme ou le kiné. Le périnée est une structure clé du petit bassin, de sa tonicité dépend le contrôle des fonctions urinaires. Dans certains désordres urinaires, tels que les fuites urinaires ou les prolapsus vésicaux, le renforcement du périnée est ainsi primordial. Pour cela, les muscles périnéaux doivent être boostés. Le praticien vous demande ainsi d’effectuer notamment des contractions périnéales répétées. Les techniques mises en place sont indolores et peuvent être réalisées en cabinet de sage-femme, de kinésithérapeute et même à la maison (exercice de kegel).

L’ostéopathie peut vous aider
En ostéopathie, lorsque le motif de consultation touche à la sphère urinaire, l’objectif principal est de rendre de la mobilité à tous les éléments du corps, ainsi qu’un bon apport vasculo-nerveux pour favoriser la fonction vésicale. Des manœuvres au niveau de la colonne
vertébrale, du bassin, des viscères et du système nerveux central et périphérique peuvent être effectuées après un examen préalable. L’ostéopathe travaille sur l’environnement de la vessie ainsi qu’en regard de la vessie directement. Il passe au peigne fin plusieurs points
stratégiques :
– le diaphragme, un incontournable. En effet, la variation de la pression entre le caisson thoracique et abdominal est induite par ce muscle puissant à chaque mouvement respiratoire. L’ostéopathe doit donc s’assurer que votre diaphragme est en bonne forme ;

– le périnée qui, selon vos symptômes urinaires, peut être assoupli par des pressions externes sur les triggers points ou renforcé par des exercices de contractions isotoniques appropriées ;

– le cadre osseux lombo-sacrococcygien qui permet d’aborder le système nerveux de la région pelvienne. En effet, c’est là qu’émergent les nerfs qui s’occupent de la vessie ;

– les organes du petit bassin (utérus, ovaires, colon, vessie…) qui doivent être mobiles. L’ostéopathe vérifie également qu’aucune autre cause n’induit sur la vessie des tensions supplémentaires.
Enfin, l’ostéopathe s’attarde sur vos cicatrices d’épisiotomie, d