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Nouvelles Questions de Femmes n°14

Féminine et féministe…

Depuis toujours, on a détesté être obligé de choisir un camp. Plage ou montagne, vin blanc ou vin rouge, salade ou côte de boeuf, jean ou tailleur, rock ou variété… On aime tout, selon l’instant et les circonstances… Et c’est aussi vrai pour les sujets plus graves. On vénère Simone Veil, on applaudit la libération de la parole des victimes d’Harvey Weistein, on adore les livres d’Isabelle Alonso. Mais on assume notre passion pour les chaussures, on sait faire la différence entre un dragueur un peu lourd et un harceleur, on dévore les Bridget Jones…

Depuis quelques temps, on pourtant a la sensation un peu gênante qu’on ne peut pas être pour le féminisme, au sens littéral – vouloir l’égalité entre les hommes et les femmes – sans être contre les hommes. Si nous, les femmes, représentons la moitié de l’humanité… eux aussi ! Il ne s’agit pas d’être naïve. Évidemment, l’égalité salariale est encore loin et le plafond de verre toujours bien là. Et si, sous nos latitudes, les droits de femmes sont plutôt respectés, c’est loin d’être le cas dans de nombreux pays.

Beaucoup reste à faire et nous sommes nombreuses à nous engager pour que les choses évoluent. Pour autant, faut-il entrer en guerre contre les hommes ? Il y a tout de même une grande majorité de types bien, qui ont fait du chemin depuis Néandertal, malgré le poids de la société, des habitudes, de leur éducation… Comme Julien Doré qui a eu le courage de constater que «Être conscient que la plupart du temps, les hommes se comportent comme des cons avec les femmes, ce n’est pas être féministe ! C’est juste être lucide». À ceux-là, nous avons juste envie de leur dire : vive nos différences !

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